La contraction de texte ou le résumé est une technique qui consiste à réécrire un texte plus brièvement, en respectant un nombre imposé de mots, tout en retenant les informations essentielles.
Les nouveaux programmes de lycée invitent à pratiquer la contraction de texte, dès la seconde, lorsque sont abordés les textes argumentatifs dans les objets d’étude suivants :
- En classe de 2nde : La littérature d’idées et la presse du XIXe siècle au XXIe siècle
- En classe de 1re : La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle.
La contraction de texte fait partie des nouvelles épreuves anticipées de français en série technologique.
Qu’est-ce qu’une contraction de texte ?
La contraction de texte est une version abrégée du texte original, qui retient les informations les plus importantes. Elle fournit un résumé concis d’un texte, d’un argument ou d’un sujet. En d’autres termes, il s’agit d’un bref aperçu de ce que vous devez savoir sur le sujet.
En plus, la contraction de texte consiste à réécrire un texte plus brièvement, en respectant un nombre de mots imposé, tout en conservant le sens et la structure du texte original.
Un résumé, c’est quand vous prenez un texte et que vous le condensez en une version plus courte qui inclut toujours toutes les informations importantes.
Voici quelques points à retenir :
- La contraction de texte appartient au genre du résumé.
- Il s’agit de résumer un texte de 1000 mots en 200 ou 300 mots sans le commenter.
- C’est un exercice obligatoire en 2nde, qui fera partie des épreuves à l’écrit du bac de français dans les filières technologiques.
- Le jour des épreuves écrites de français, la contraction rapportera jusqu’à 10 points sur les20.
- La contraction est suivie d’un essai, une composition argumentée qui répond à une question.
- L’épreuve de contraction/essai ne concerne que les candidats des filières technologiques et ne portera que sur l’objet d’étude : « La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle ».
« Contraction de texte » ou « résumé » ?
La contraction de texte est contrainte par des critères précis, il s’agit d’un exercice scolaire qui donne lieu à une épreuve d’examen ou de concours. Le résumé est souple, il ne concerne pas exclusivement le texte argumentatif et se pratique dans la vie courante : résumé d’un film, d’un livre, d’une journée. Le locuteur décide de sa longueur et de son contenu, préférant insister peut-être sur ce qui a retenu son intérêt. Toutefois les concours ayant recours à l’exercice emploient indifféremment les deux termes « contraction de texte » ou résumé ».
LIRE AUSSI : Les marqueurs de relation : résumé du cours complet
Contraction de texte : méthode
La contraction de texte Résumer est importante, car cela vous aide à saisir l’idée principale du texte et cela vous aide également à mieux comprendre le texte. Voici la méthode à suivre pour résumer un texte.
1. Première lecture
- Commencer de la même manière qu’une étude linéaire de texte argumentatif.
- Bien comprendre le contexte historique du texte : Lumières, moralisme, décolonisation, etc.
- Repérer l’énonciation (qui parle), la thèse (l’idée principale), les arguments et les exemples.
- Repérer les différents paragraphes et parties : comment s’organise le texte ?
- Être attentif aux connecteurs logiques : cause, conséquence, concession, etc.
2. Lecture tabulaire
- Dans un tableau, indiquer pour chaque paragraphe quels sont les arguments et les exemples convoqués.
- Un paragraphe bref peut contenir plus d’éléments intéressants qu’un paragraphe plus long.
3. La rédaction de la contraction.
- Vous êtes à la place de l’auteur original, vous respectez la situation d’énonciation.
- Vous conservez les mêmes pronoms, les mêmes temps verbaux, etc.
- Et vous conservez la même progression, la même structure, la même succession des idées.
- Il faut conserver les mots-clefs, les tonalités (ou registres), le niveau de langue.
- Il ne faut pas recopier le texte, mais le reformuler avec vos propres mots : synonymes, etc.
- Utiliser des périphrases, des hyperonymes (« fruits » à la place de pommes, poires, prunes…)
- Vous pouvez citer, entre guillemets, un extrait bref particulièrement pertinent.
- Vous devez indiquer le nombre de mots que vous avez écrits.
Règles de la contraction de texte
Il y a des règles à respecter en résumant un texte :
1. Suivre l’ordre du texte d’origine
Le résumé doit être rédigé dans le même ordre que le texte original.
Lorsque vous résumez un paragraphe, il est important que vous suiviez l’ordre du texte original. Cela aidera à rendre votre résumé plus clair et compréhensible. Lorsque vous essayez de résumer un paragraphe, vous devez être conscient de deux points principaux :
- premièrement, assurez-vous que votre résumé reflète la structure du texte original.
- Deuxièmement, essayez d’utiliser des mots clés du texte original pour aider le correcteur à comprendre de quoi vous parlez.
2. Conserver le même système d’énonciation
La contraction de texte est la version condensée du texte original. Le résumé doit être rédigé d’une manière qui reflète le même système d’énonciation, sans changer le sens du texte original.
Cela signifie que vous ne devez pas changer de temps, utiliser des synonymes différents ou changer des mots ayant des significations similaires. Cela rendra difficile de comprendre ce que vous essayez de dire et changera leur compréhension de ce qui a été dit dans le texte original.
3. Reformuler le texte
Il est important de bien comprendre le texte que vous allez paraphraser. En effet, le processus de paraphrase implique de reformuler le texte original afin de produire un nouveau texte qui a une signification ou une idée similaire.
Voici quelques techniques de reformulation :
– Paraphrase en résumant le texte original dans vos propres mots.
– Paraphrase en condensant le texte original en omettant les détails inutiles et en combinant des phrases apparentées.
– Reformulation en prenant une position opposée sur une question ou une opinion exprimée dans le texte original.
– Et enfin, paraphrase en changeant les verbes, les adjectifs, les adverbes, les pronoms et les noms dans le texte original.
4. Respecter le nombre de mots imparti
Il faut faire figurer à la fin du résumé le nombre exact de mots utilisés (ce total sera vérifié et toute erreur sévèrement sanctionnée). On dispose d’une marge de plus ou moins 10 %. Par exemple, pour un résumé demandé en 200 mots, +/-10 %, on peut utiliser entre 180 et 220mots. Toujours se rapprocher de la limite haute.
Attention : Soyez attentif à la méthode de comptage partiel indiquée dans la consigne. Certains concours demandent de placer une barre tous les 20 ou tous les 50 mots ; d’autres demandent d’indiquer en face de chaque ligne le nombre de mots qu’elle contient.
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Contraction de texte : exercice
1. Travail sur l’énonciation
Texte :
L’aventure ! ce qui va arriver, c’est-à-dire, nous l’espérons bien, ce qui va troubler notre situation, déranger notre quiétude. Mot explosif, chargé de toute une dynamite d’imprévu, d’insolite, d’inquiétant, voire de périlleux qui fait agréablement frissonner. Mais aussi, certitude d’une nouveauté et peut-être d’un renouveau. Le hasard, surtout dangereux, remettant en cause notre état présent, transforme notre destin, nous offre l’occasion de faire notre mue. À nous de le saisir. Aussi l’aventure, bien que riche en fatigues, en souffrances, en risques, est toujours tentante.
Roger MATHÉ, l’aventure, « Prestige d’un mot », 1972.
- Pronom « nous » inclusif : ce pronom inclut l’auteur et le destinataire, comme aventuriers potentiels ou plutôt comme lecteurs de romans d’aventures.
- Intérêt argumentatif : impliquer le destinataire dans la démonstration qui va suivre et forcer son adhésion (par rapport au pronom indéfini à valeur générique « on » ou au pronom personnel « je »). Il faut conserver ce choix dans la contraction.
2. Travail sur l’analyse du texte
Texte : ET LA TÉLÉ DANS TOUT ÇA ?
La télévision n’est pas le déclencheur absolu des demandes, tant s’en faut, ce qui fait tomber une idée reçue de plus sur ce média tellement craint, voire haï, de beaucoup d’adultes dès lors qu’il s’agit des enfants… En effet, quand on demande aux enfants de hiérarchiser les raisons qui leur donnent « le plus envie d’avoir un jouet » (avec une seule possibilité de réponse), on ne trouve pas la télé en première position.
En fait, le rôle de la télévision dans le processus d’achat est plus subtil qu’il n’y paraît. Elle est certes indispensable pour alerter les enfants sur la sortie d’un nouveau jouet, mais elle n’est pas suffisante, car contrairement aux adultes qui se laissent souvent séduire et berner par des communications publicitaires, les enfants sont demandeurs de démonstration et de validation du produit.
Or ils savent pertinemment qu’une publicité télévisée ne pourra pas les leur apporter, ils éprouvent donc le besoin d’aller vérifier de visu que le produit correspond bien à leurs attentes en termes de taille, de fonction ou de technicité.
Rien ne vaut alors l’essai in vitro chez un copain et surtout le témoignage dudit copain : chacun sait aujourd’hui que la première préoccupation d’un enfant déçu par un produit est de prévenir son entourage pour leur éviter la même erreur… Qui de nous adultes, aurait le même réflexe et la même « humilité ».
Armelle Le Bigot-Macaux, « L’achat », Le Jouet, valeur et paradoxes d’un petit objet secret. Autrement, 1992.
- Quelle information indispensable à la compréhension du texte titres et références apportent-ils ? (Il s’agit du jouet)
- Étudier le système énonciatif mis en place. (présent de vérité générale, neutralité énonciative –3e personne, notamment « On ». Texte qui se présente comme objectif.)
- Relevez les connecteurs logiques utilisés ; proposez, pour chacun d’eux, un équivalent.
- Quelle est l’idée essentielle développée dans chaque paragraphe ?
- Reconstituez schématiquement le plan du texte.
Sources :
Comment peut contracter et comprendre le texte en français en mention droit
Contracter moi ce texte en 10 mots avec une marge de 25% ( une chanson de denim s’élève des coulisses , suivie d’une procession d’élopés ,d’intirmes ,de misérable, symbolisant la misère populaire)